Charles Baudelaire "À propos d'un importun qui se disait son ami" testo

Traduzione in:aresitptru

À propos d'un importun qui se disait son ami

à M Eugène Fromentin

Il me dit qu'il était très-riche,Mais qu'il craignait le choléra ;— Que de son or il était chiche,Mais qu'il goûtait fort l'Opéra ;

— Qu'il raffolait de la nature,Ayant connu monsieur Corot ;— Qu'il n'avait pas encor voiture,Mais que cela viendrait bientôt ;

— Qu'il aimait le marbre et la brique,Les bois noirs et les bois dorés ;— Qu'il possédait dans sa fabriqueTrois contre-maîtres décorés ;

— Qu'il avait, sans compter le reste,Vingt mille actions sur le Nord ;— Qu'il avait trouvé, pour un zeste,Des encadrements d'Oppenord ;

— Qu'il donnerait (fût-ce à Luzarches!)Dans le bric-à-brac jusqu'au cou,Et qu'au Marché des PatriarchesIl avait fait plus d'un bon coup ;

— Qu'il n'aimait pas beaucoup sa femme,Ni sa mère ; — mais qu'il croyaitA l'immortalité de l'âme,Et qu'il avait lu Niboyet !

— Qu'il penchait pour l'amour physique,Et qu'à Rome, séjour d'ennui,Une femme, d'ailleurs phtisique,Était morte d'amour pour lui.

Pendant trois heures et demie,Ce bavard, venu de Tournai,M'a dégoisé toute sa vie;J'en ai le cerveau consterné.

S'il fallait décrire ma peine,Ce serait à n'en plus finir ;Je me disais, domptant ma haine :« Au moins, si je pouvais dormir ! »

Comme un qui n'est pas à son aise,Et qui n'ose pas s'en aller,Je frottais de mon cul ma chaise,Rêvant de le faire empaler.

Ce monstre se nomme Bastogne ;Il fuyait devant le fléau.Moi, je fuirai jusqu'en Gascogne,Ou j'irai me jeter à l'eau,

Si dans ce Paris, qu'il redoute,Quand chacun sera retourné,Je trouve encore sur ma routeCe fléau, natif de Tournai.

A proposito di un seccatore che si diceva suo amico

À Eugène Fromentin

Mi disse ch’era ricco davvero,Ma del colera aveva paura,Che del suo oro era molto avaro,Ma amava l’Opera oltremisura ;

Che andava matto per la natura,Da quando aveva visto Corot,Che non aveva alcuna vettura,Ma l’avrebbe comprata tra un po’ ;

Che gli garbavano il marmo e il cotto,I legni neri ma anche i dorati,Che nella fabbrica aveva a contrattoBen tre capimastri decorati ;

Che possedeva, tra l’altro, venti-Mila azioni buone della Nord,E aveva acquistato per un nienteCerte belle cornici d’Oppenord ;

Che sarebbe andato anche a LuzarchesPur d’immergersi dentro un marcato,E che già nel Marchais des PatriarchesLa fortuna lo aveva baciato ;

Che la moglie, poi, non tanto amava,Nemmen la madre, si sa com’è,Ma immortale l’anima pensava,E poi, aveva letto Niboyer ;

Che dell’amore l’aspetto eroticoPreferiva, e a Roma – che grigiore ! –Una donna, d’altronde era tisica,S’era per lui consunta d’amore.

Per più di tre ore e mezza, ahimé,M’ha sputato addosso la sua vita,Quel chiacchierone, nato a Tournai :La mia testa era tutta stordita.

Se dovessi dire la mia penaNon riuscirei davvero a finire.Provando a frenare l’odio appena,Pensavo : « Se potessi dormire ! ».

Come colui ch’è in grande disagioE andar via non ritiene propizio,Io strusciavo col culo la seggiolaAugurandogli ogni supplizio.

Quel mostro si chiamava Bastogne,Stava fuggendo via da un flagello,Io me ne vo piuttosto in Guascogna,O prendo il largo con un vascello,

Se a Parigi, di cui ha paura,Quando rientrerà chi ora non c’èM’avvien d’incrociare per sventuraQuel flagello, ch’è nato a Tournai.

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