Les Filles et les Chiens
Les fillesC'est beau comme un jeuC'est beau comme un feuC'est beaucoup trop peuLes fillesC'est beau comme un fruitC'est beau comme la nuitC'est beaucoup d'ennuisLes fillesC'est beau comme un renardC'est beau comme un retardC'est beaucoup trop tardLes fillesC'est beau tant que ça peutC'est beau comme l'adieuEt c'est beaucoup mieuxMais les chiensC'est beau comme des chiensEt ça reste làÀ nous voir pleurerLes chiensÇa ne nous dit rienC'est peut-être pour çaQu'on croit les aimer
Les fillesÇa vous pend au nezÇa vous prend au théÇa vous prend les désLes fillesÇa vous pend au couÇa vous pend au clouÇa dépend de vousLes fillesÇa vous pend au cœurÇa se pend aux fleursÇa dépend des heuresLes fillesÇa dépend de toutÇa dépend surtoutÇa dépend des sousMais les chiensÇa ne dépend de rienEt ça reste làÀ nous voir pleurerLes chiensÇa ne nous dit rienC'est peut-être pour çaQu'on croit les aimer
Les fillesÇa joue au cerceauÇa joue du cerveauÇa se joue tangoLes fillesÇa joue l'amadouÇa joue contre joueÇa se joue de vousLes fillesÇa joue à jouerÇa joue à aimerÇa joue pour gagnerLes fillesQu'elles jouent les petites femmesQu'elles jouent les grandes damesÇa se joue en dramesMais les chiensÇa ne joue à rienParce que ça ne sait pasComment faut tricherLes chiensÇa ne joue à rienC'est peut-être pour çaQu'on croit les aimer
Les fillesÇa donne à rêverÇa donne à penserÇa vous donne congéLes fillesÇa se donne pourtantÇa se donne un tempsC’est « donnant donnant »Les fillesÇa donne de l'amourÀ chacun son tourÇa donne sur la courLes fillesÇa vous donne son corpsÇa se donne si fortQue ça donne des remordsMais les chiensÇa ne vous donne rienParce que ça ne sait pasFaire semblant de donnerLes chiensÇa ne vous donne rienC'est peut-être pour çaQu'on doit les aimer
Et c'est pourtant pour les fillesQu'au moindre matinQu'au moindre chagrinOn renie ses chiens