Clandestins
Dans la chambre sans bruit, la nuit, nous faisons route;Amoureux solitaires, sans regarder derrière.Nous fuyons tous les deux, tu me dis qu'on est fous.Alliés, là, dans l'ombre, tu éclaires.Dans les draps de satin, noires étaient nos nuits blanches;Toi tu m'ouvrais la voie, moi je cambrais les hanchesAu brûlant de la peau, au puissant des parfumsDe la sueur de l'autre.Comme deux sans-abris au milieu de l'orage,Sous les coups, sous la pluie, nous joignons nos visages.Au-delà des réels, mon amour, avec toi,Allez viens, on s'arrache!Allez viens, on se crashe!Évadés, clandestins.Allez, viens!Allez, envoie le corps au défi de l'hardcore!Allez, envoie tes rêves!Allez, envoie tes lunes!Allez, crame mon âme!Que nous brûle passion!Que nous mène l'union aux hallucinations!Que la peur dans tes yeux fasse monter l'acideJusqu'au bord de tes lèvres, aussi noires que la nuitQui nous emmène au large, sur des terres sacréesOù l'on aime à saigner, où l'on aime à s'aimer!Que l'on meurt maintenant, dans ce lit fugitif,Accrochés à nous-mêmes, perdus sur le récif!Que s'arrête le temps! Que continue l'instant!Et que s'ouvre l'abysse, devant toi, mon amour!Allez, délivre-moi du plaisir qui nous ronge!Allez, libère-toi au violent de nos songes!Allez, transe avec moi sans jamais t'arrêter!Toute nue sous l'orage, je veux te voir pleurerHors de moi!S'évader!Clandestins!Déraper!