La Parlote
C’est elle qui remplit d’espoirLes promenades, les salons de théC’est elle qui raconte l’histoireQuand elle ne l’a pas inventéeC’est la parlote, la parloteC’est elle qui sort toutes les nuitsEt ne s’apaise qu’au petit jourPour s’éveiller après l’amourEntre deux amants éblouisLa parlote, la parlote
C’est là qu’on dit qu’on a dit ouiC’est là qu’on dit qu’on a dit nonC’est le support de l’assuranceEt le premier apéritif de FranceLa parlote, la parloteLa parlote, la parlote
Marchant sur la pointe des lèvresMoitié fakir et moitié vandaleD’un faussaire elle fait un orfèvreD’un fifrelin elle fait un scandaleLa parlote, la parlote
C’est elle qui attire la candeurDans les filets d’une promenadeMais c’est par elle que l’amour en fleursSouvent se meurt dans les saladesLa parlote, la parlote
Par elle j’ai changé le mondeJ’ai même fait battre tambourPour charger une PompadourPas même belle, pas même blondeLa parlote, la parloteLa parlote, la parlote
C’est au bistrot qu’elle rend ses sentencesEt nous rassure en nous assurantQue ceux qu’on aime n’ont pas eu de chanceQue ceux qu’on n’aime pas en ont tellementLa parlote, la parloteLa parlote, la parlote
Si c’est elle qui sèche les yeuxSi c’est elle qui sèche les pleursC’est elle qui dessèche les vieuxC’est elle qui dessèche les cœursGna gna gna gna gna gnaGna gna gna gna gna gna
C’est elle qui vraiment s’installeQuand on n’a plus rien à se direC’est l’épitaphe, c’est la pierre tombaleDes amours qu´on a laissé mourirLa parlote, la parloteLa parlote, la parlote