Tout ce qui ne reviendra plus
Devant la poste, la fête foraineDes camions rouges échoués qui se trainentEt un cheval la bave aux dentsCrevé de venir tourner tous les ans
Un stylo plume qui rateEt le buvard qui boit les pattesDe mouche sur un cahier qui tendSes cornes en petits carreaux blancs
Tout ce qui ne reviendra plusTout ce qui ne reviendra plusTout ce qui ne reviendra plus
Rue de l'école Madame CazesNous offre nos premières phrasesCes mots qu'on accroche comme des trainsCes fautes qu'on pique chez le voisin
Se coudre ses meilleurs copainsSur le cœur jusqu’à la finPartager jusqu'au dernier pouToutes ces joies, tous ces chagrins, tout tout tout
Tout ce qui ne reviendra plusTout ce qui ne reviendra plusTout ce qui ne reviendra plus
Et dans le parc du casinoAvaler des lèvres trop tôtMourir d'amour c'est trop violentQuand on a tout juste dix ans
La fille qui est venue et qui a coupéLe premier cœur qu'on a montréEt la renifler comme un chienChez toutes les autres jusqu'à la fin
Tout ce qui ne reviendra plusTout ce qui ne reviendra plusTout ce qui ne reviendra plusTout ce qui ne reviendra plus
À la télé Casque d'or qui saigneComme un taureau loin de ses champsEt Couderc et Bala qui peignentLe mot rugby sur mes dix ans
Et mes six ans dans tes robesMes bras qui ne te lâchent plusEt quelqu'un qui ferme la porteOù es-tu maman, où es-tu ?