Les lacs artificiels
Tout était silenceTout était dénué de sensLe long des lacs artificielsOù l'on se voyait à peineTout était opaqueTout était vert et intactLe long des lacs artificielsOù l'herbe se couchait riveraine
Moi j'étais l'ombreDes roseaux qui poussaientToi tu restais une ondeCelle qui m’ensorcelaitTes cheveux dans le sensDu vent m'accompagnaientJe regardais la danseMa robe qui volait
Tout était nuit blancheTout était sans importanceLe long des lacs artificielsDans l'eau se regardait le cielTout était sauvageTout était trop court dommageLe long des lacs artificielsMon corps là comme un violoncelle
Jouait les pausesJe m'accordais perduComme un enfant qui osePoser ses doigts dessusTu ne faisais que passerJe ne faisais que rêverAu bout de ce sentierNous deux abandonnés
Tout était intenseTout était à quoi tu pensesLe long des lacs artificielsDans ce face à face éternel
Le long des lacs artificielsLa lune nous regardaitLe ciel était peut êtreTrop jaloux quelque partMoi je restais muetteDevant l'heure de ton départM'a laissé ce parfumM'a laissé cette histoireLe long des lacs artificielsLe long des lacs artificiels