Porc grillé
Tu vois, ce soir, la douleur est offrandeQuand elle est sincère chez CourbetLe châssis est bancal et les chacals s'en arrangentEux seuls pensent que seule compte la perspective à regarderMais, si le jaune d’œuf du mélangeRecouvre un temps le plafond de la chapelle des damnésAlors, il faudra s'agenouiller et attendreQu'il veuille bien faire corps en aquarelle renversée
Mais toi ce soirTu me rends comme on rendLa plage aux alliésComme on s'échangeComme on s'échangeDes bons d'imagesDans des classes au psyché comprimé
Le miel coule sur tes côtesLe porc est grillé, trop saléOn se regarde et oui on changeAlors, on va devoir se déciderMais l'on sait par avanceQue si l'on tranche le couteau suisseQuand on est grand, quand on aimeraitAvoir la lame sur les cuissesPour que le ciel, soit, rouge, orangePour que ma gorge, s'ouvre et prenne sa raclée
L'île sans l'errance, viergeOn y aura jamais pêchéIl reste les cartons bien étanchesCeux qu'on n'a jamais libérésJe vais refermer chaque plancheAnnoter chaque voletJe connais le solde, et l'échéancePourtant j'ai l'impressionQu'il n'y a rien a payerQu'il n'y a rien a payer
Le verre normand est bien troubleEt l'eau du lac est périméeLes chiens sont sagesMon souffle court ne pourra plus les appelerUne fois passée la distanceLe crescendo est passionnéDe la rive aux corneilles sourdesMon mal les aurait fécondéesJe reprends mon air la routeNos épices et mon sangEt je me tailleComme on taille les veinesDu nu descendant l'escalier