La goulante du pauvre Jean
Esgourdez rien qu’un instantLa goualante du pauvre Jean,Que les femmes n’aimaient pas,Mais n’oubliez pas,Dans la vie y a qu’une moraleQu’on soit riche ou sans un sou,Sans amour on n’est rien de tout,Sans amour on n’est rien de tout.
Il vivait au jour le jourDans la soie et le velours.Il piaussait dans de beaux draps,Mais n’oubliez pas,Dans la vie on est peau d’balleQuand notre cœur est a clou.Sans amour on n’est rien de tout.Sans amour on n’est rien de tout.
Il bectait chez les barons.Il guinchait dans les salonsEt lichait tous les tafias,Mais n’oubliez pas,Rien ne vaut une belle filleQui partage notre ragoût.Sans amour on n’est rien de tout.Sans amour on n’est rien de tout.
Pour gagner des picaillons,Il fut un méchant larron.On le saluait bien bas,Mais n’oubliez pas.Un jour on fait la pirouette,Et derrière les verrous,Sans amour on n’est rien de tout.Sans amour on n’est rien de tout.
Esgourdez bien, jeune gens.Profitez de vos vingt ans.On ne les a qu’une fois,Mais n’oubliez pas,Plutôt qu’une cordeletteMieux vaut une femme a son cou.Sans amour on n’est rien de tout.Sans amour on n’est rien de tout.
Et voilà, mes brave gensLa goualante de pauvre Jean,Qui vous dit en vous quittant,« Aimez vous ! »