Une enfant
Une enfant, une enfant de seize ansUne enfant du printempsCouchée sur le chemin…
Elle vivait dans un de ces quartiersOù tout le monde est riche à creverElle avait quitté ses parentsPour suivre un garçon, un bohèmeQui savait si bien dire : « Je t’aime »Ça en devenait bouleversantEt leurs deux cœurs ensoleillésPartirent sans laisser d’adresseEmportant juste leur jeunesseEt la douceur de leur péché
Une enfant, une enfant de seize ansUne enfant du printempsCouchée sur le chemin…
Leurs cœurs n’avaient pas de saisonsEt ne voulaient pas de prisonTous deux vivaient au jour le jourNe restant jamais à la même placeLeurs cœurs avaient besoin d’espacePour contenir un tel amourSon présent comme son futurC’était cet amour magnifiqueQui la berçait comme d’un cantiqueEt perdait ses yeux dans l’azur
Une enfant, une enfant de seize ansUne enfant du printempsCouchée sur le chemin…
Mais son amour était trop grandTrop grand pour l’âme d’une enfantElle ne vivait que par son cœurEt son cœur se faisait un mondeMais Dieu n’accepte pas les mondesDont il n’est pas le CréateurL’amour étant leur seul festinIl la quitta pour quelques miettesAlors sa vie battit en retraiteEt puis l’enfant connut la faim
Une enfant, une enfant de seize ansUne enfant du printempsCouchée sur le cheminMorte !Ahaaa…