Anna Vreizh
Le soleil m'abandonneEt la mort me fredonneLa chanson de l'hiverEt je revois mon pèreJe revois son visageMe sourire, enfant sageDans le ciel d'Italie, trois étoiles pleurent encoreDans la chambre mortuaire tapissée de soie d'orLe seigneur de l'Hermine fit embaumer mon corps
Da Vreizh e profan ma c'hal'n1Je laisse mon cœur en BretagneIci
Les soleils chimériques ont emporté mes rêvesJe vous laisse un jardin, un matin, une trêveEt j'entends la complainteDe la reine défunteDe ce petit vaisseau où repose mon cœurJe demande aux Bretons de ne plus avoir peurMoi la fille de l'ArmorJe ne crains pas la mort
Da Vreizh e profan ma c'hal'nJe laisse mon cœur en BretagneIci
Et je porte couronneEt je porte un fardeauPar les chemins de FranceEn signe d'allégeanceSe sont agenouillés ceux qui m'avaient trahie
Da Vreizh e profan ma c'hal'nJe laisse mon cœur en BretagneIci