À la porte du jardin
Je vois ton geste à la porte du jardinToi tu t'en vas, je resteEt tu m'adresses un grand signe de la mainEt je connais le reste.
Car je sais bien que tu m'oubliesPour de menues merveilles,Pour une abeilleQue l'averse va noyerDans une rose du hallier.
Il est si tendre le baiser que le matinLes amoureux se prennent,Je dois attendre à la porte du jardinQue le soir te ramène.
Car je sais bien que tu m'oubliesPour un oiseau qui passe,Pour un roseau, pour une ombre, pour un rienJusqu'à ce que tombe la nuit
[tombe, tombe la nuit]Jusqu'à ce que tombe la nuit
[tombe, tombe la nuit]Jusqu'à ce que tombe la nuit