Le Gitan et la Fille
Le gitan dit à la fille :
« Qu'importe le prix de l'amour :Pour toi, j'irai finir mes joursDerrière les grilles.J'irai piller les gens de la villePour t'offrir une robe de satin.Tu n'diras plus que j'suis un vaurien,Un inutile...Mes mains, tout à l'heure si fortes,Seront plus douces que le boisDe la guitare qui joue pour toiDevant ta porte... »
Le gitan dit à la fille :
« Qu'importe le prix de l'amour :Pour toi, j'irai finir mes joursDerrière le grilles.J'irai tuer ceux qui te regardentQuand le doux soleil du matinSe glisse dans le creux de tes reinsEt s'y attarde...Et là, je te dirai : “Je t'aime.”Comme on dit le nom de Jésus.Je le crierai dans la rueComme un blasphème... »
Le gitan a dit à la fille :
« Qu'importe le prix de l'amour :Pour toi, j'irai finir mes joursDerrière les grilles.Autour de toi, je ferai l'ombrePour être le seul à te voir,Pour être seul sous ton regardEt m'y confondre...Et quand la mort viendra défaireLes chaînes forgées par l'amour,Pour toi, j'irai finir mes joursAu fond de la terre... »