Cali "Lettre au ministre du saccage des familles et des jeunes existences tôt dévastées" lyrics

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Lettre au ministre du saccage des familles et des jeunes existences tôt dévastées

Monsieur, je ne veux plus traquerLes hommes apeurés dans la nuitMonsieur, je ne veux plus être celuiQui arrache, qui arrache la vieMon métier, monsieur, c’est policierJe ne veux plus saccager des familles terroriséesMon métier, mon métier c’est policierJe ne veux plus chasser des femmes, des enfants effrayés

Je n’irai pas au petit matinRafler ces femmes, ces hommes, ces enfants du chagrinLes arracher à leur lit de misère, menottésLes jeter dans l’avion des ténèbres vers la mort qui attend de l’autre côtéMon métier, monsieur, c’est policierJe ne veux plus être la terreur de familles dévastéesMon métier, mon métier, c’est policierJe ne veux plus chasser des femmes, des enfants apeurés

Je ne veux plus affronter leur regard perduNon, non, non, qui dépèce mon âme, nonJe ne l’ai jamais vouluMessieurs les pillards de l’espoir qui nous avez aveuglésVous avez serré sur nos yeux le bandeau du mensongeVous avez répandu partout le parfum dégueulasse du mépris de l’étrangerC’est fini, je ne serai plus de votre cruautéMême si mes paupières sont remplies de larmesJ’y vois encore plus clair ce soirJe pourrai embrasser ma femme, mes enfants et leur direJe dépose les armes, je ne serai plus un chien dressé, déshumanisé

Mon métier, monsieur, c’est policierJe ne veux plus traquer des familles terroriséesMon métier, mon métier, c’est policierJe ne veux plus débusquer des femmes et des enfants effrayésJe ne veux plus affronter leur regard perduNon, non, nonQui dépècent mon âmeNon, je ne l’ai jamais voulu

Je ne défoncerai plus la porteD’innocents plus malheureux que le malheurJe ne serai plus le poignard de leur vie poignardéeJe serai de leurs cris de joie quand ils auront ce droitDe ne plu avoir peur, de vivre et de s’aimer sous lalumière à nos côtés

Mon métier, monsieur, c’est policierJe ne serai plus la terreur d’autres êtres humains apeurésMon métier, mon métier, c’est policierNous sommes tous des enfants d’immigrésJe ne veux plus affronter mon regard perdu, non non nonLe soir face au miroir, nonJe ne le peux plus.

Letter to the minister for destruction of families and of young existences devastated early

Sir, I no longer want to hunt downThe frightened men in the nightSir, I no longer want to be the oneWho snatches, who snatches away lifeMy job, sir, is policemanI no longer want to devastate terrorised familiesMy job, my job is policemanI no longer want to hunt women, and frightened children

I will not go in the small hoursTo round-up those women, those men, those children of sorrowTo grab them from their miserable bed, handcuffedTo throw them from the shadows into planes, towards the death awaiting them on the other sideMy job, sir, is policemanI no longer want to be the terroriser of devastated familiesMy job, my job, is policemanI no longer want to hunt women, and scared children

I no longer want to face their lost gazeNo, no no, which rends my soul, noI’ve never wanted thatYou pillagers of hope who have blinded usYou have pulled over our eyes the blindfold of liesYou have spread everywhere the disgusting odour of contempt for the strangerIt’s over, I will no longer be part of your crueltyEven if my eyelids are full of tearsI see it more clearly tonightI’ll be able to kiss my wife, my children and to tell themI’m laying down my gun, I’ll no longer be a trained, dehumanised dog

My job, sir, is policemanI no longer want to hunt down terrorised familiesMy job, my job, is policemanI no longer want to flush out frightened women and childrenI no longer want to face their lost gazeNo, no, noWhich tears up my soulNo, I’ve never wanted that

I’ll no longer kick in the doorOf innocents unhappier than unhappiness itselfI’ll no longer by the dagger that stabs their livesI’ll be joining their joyful cries when they have the rightTo no longer be afraid, to live and to love under theLight by our sides

My job, sir, is policemanI’ll no longer be the the one who terrorises other frightened human beingsMy job, my job, is policemanWe are all the children of immigrantsI no longer want to face my lost gaze, no no noIn the evening when I face the mirror, noI can’t take it anymore

Here one can find the English lyrics of the song Lettre au ministre du saccage des familles et des jeunes existences tôt dévastées by Cali. Or Lettre au ministre du saccage des familles et des jeunes existences tôt dévastées poem lyrics. Cali Lettre au ministre du saccage des familles et des jeunes existences tôt dévastées text in English. Also can be known by title Lettre au ministre du saccage des familles et des jeunes existences tot devastees (Cali) text. This page also contains a translation, and Lettre au ministre du saccage des familles et des jeunes existences tot devastees meaning.