Une femme assise
Une femme assise sur un tapisSans repas cuit dans un chaudron grisLes doigts baqués et l'oeil creuléLes bras ornés d'anneaux argentésSa tête hoche de droite à gaucheEn mouvement grande hésitationAïe aïe aïeMéfiante de l'inconnuDe l'étranger du non-vuMéfiante elle garde sa tribuElle traverse la ville assise sur son tapisComme une jarre remplie de malheur et d'amour infiniElle traverse la ville assise sur son tapisComme une jarre remplie de malheur et d'amour infiniDes p'tites brûlures sur ses doigts dorésSon corsage d'huile d'olive tâchéSa langue dans sa boucheSa bouche où mieux vaut pas tomberElle ne connait pas l'alphabetDans ses bras le benjamin murmureIl lui met sa main sur la figureSa p'tite sur son sein dehorsElle se balance comme un ressortPour qu'il s'réchauffe et qu'il s'endormeElle traverse la ville assise sur son tapisComme une jarre remplie de malheur et d'amour infiniElle traverse la ville assise sur son tapisComme une jarre remplie de malheur et d'amour infiniUne femme assise sur un tapisAdossés sur un mur crépisUne tasse de thé brûlanteSur une chaise chancelanteElle traverse la ville assise sur son tapisComme une jarre remplie de malheur et d'amour infiniElle traverse la ville assise sur son tapisComme une jarre remplie de malheur et d'amour infini