Elie
Il t'a regardéPuis il m'a souriDepuis si longtempsIl n'avait rien dit
Y avait presque un siècleQui vous séparaitLe long de sa joueUne larme coulait
Il t'a pris au bout de ses brasDans un éclat de rireToi, bébé, tu sa pris son doigtComme pour le retenir
Puis il t'a parléDe cette vie passéeIl t'a racontéLa tienne qui commençait
Toutes tes colèresToutes tes peines, tes joiesTes plus belles guerresCelles que l'on ne gagne pas
Et puis ses yeux se sont posésDoucement sur chacun,Et chacun de nous y lisaitQuelques mots pour demain
Vivre pour pouvoir revivreC'est là ton seul devoirCelui de dire pour rester libre,Celui de ta mémoire
Ses yeux chantaient merci, merci,J'ai plus peur de partir
Et puis vient Céline,Celle qui aimait tantElle n'aimait que luiDepuis soixante-deux ans
Il la regardait,Pas besoin de mots,Ses yeux lui disaientNe tarde pas trop...