Francis Cabrel "Les Voisins" Songtext

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Les Voisins

Ils vivaient dans deux mondes lointainsIls étaient des voisinsChacun d'eux sagement repliéSur son bout de palierIl y a tellement de gens malhonnêtesQu'il faut bien qu'on s'inquièteIls rêvaient à peu près chaque nuitQu'ils auraient des amis

Ils s'échangeaient des mots sans chaleurDans le même ascenseurIls couraient fermer à toute allureLeurs quarante serruresPuis ils s'endormaient dans les filetsD'un poste de téléEn rêvant à peu près chaque nuitQu'ils auraient des amis

Ils avaient lu leur nom sur le dos d'une boîte aux lettresIls pensaient que c'était bien assez se connaîtrePourtant ils se sentaient sourireEt même ils s'entendaient dormirMais ils ne se sont jamais rencontrésIls ont déménagé

Ils vivaient dans de mondes lointainsIls étaient deux voisinsMais chacun son côté de cloisonEt chacun son feuilletonIls fermaient les volets de leur cœurTous les soirs à dix heuresEn rêvant à peu près chaque nuitQu'ils auraient des amis

Ils avaient lu leur nom sur le dos d'une boîte aux lettresIls pensaient que c'était bien assez se connaîtrePourtant ils se sentaient sourireEt même ils s'entendaient dormirMais ils ne se sont jamais rencontrésPuisqu'ils se disaient:

C'est pas la peine d'aller leur parlerPuisqu'on a la téléC'est pas la peine de se chercher des motsPuisqu'on a la radioC'est pas la peine de se donner du malpuisqu'on a le journal

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