À l'ombre du showbusiness
À l'ombre du showbusinessCombien de temps?Combien de temps vont ils étouffer notre art ?Combien de temps vont-ils se partager les victoires de la musique ?On s'en fout on est réels nous, t'es fou toi
Ils tentent d'étouffer notre art, faut être honnêteIls refusent de reconnaître qu'en ce siècleLes rappeurs sont les héritiers des poètesNotre poésie est urbaine, l'art est universelNotre poésie est humaineNos textes sont des toiles qui dévoilent le mal-être des destins sans étoilesNos lettres, photographies des instants,Deviendront des témoins chantant le passé au présent
Un piano, une voix, tu vois l'art des pauvres n'a besoin que de çaJe rappe à la force des mots sans artificesMoi c'est à force de mots que j'suis artisteJ'pratique un art triste, tristement célèbreCar c'est à travers nos disques que la voix du ghetto s'élèveMon rap est un art prolétaire alors les minorités y sont majoritairesMais comme tout art je pense que le rap transcende les différencesRassemble les cœurs avant les corpsFaisant des corps des décorsMettant les cœurs en accord
Et si j'écrivais mieux que Lionel FlorenceIssu de la deuxième France j'attends encore ma première chancePardonne mon arrogance mais ils condamnent mon art au silencePendant que je pleure mes potes ont terminé leur dernière danseAlors oui je suis poète dans le cercle des disparusÀ l'ombre du showbusiness, mon art vient de la rueMon art est une pierre précieuse qu'on a recouvert de cimentQue seuls peuvent faire fondre les sentimentsMon art est engagéMon art a un sensMon art a une opinionMon art est intenseMon art ne s'excuse pas s'il vous gèneCar il apaise nos cœursC'est le cris des indigènesOh que j'aime la langue de MolièreJ'suis à fleur de mots tu saisY a une âme derrière ma couleur de peauEt si je pratique un art tristeC'est que mon cœur est une épongeOn est rappeurs et artistes même si ça vous dérange
Charles Aznavour :À l'ombre du showbusinessÀ l'ombre du showbusiness
Kery James :J'écris des poésies de larmesDes pluies de pleursIls veulent tuer mon artMais mes œuvres demeurentÀ l'ombre du showbusiness mes vers sont des éclatsQui rayonnent sur les cœursC'est pas grave s'ils m'écartentJ'ai grandi sur du verglasOù chaque chute peut être fataleDans le ballet des ballesDans le dialogue du métalLa France nous à mis de cotéJe l'ai écrit ce qu'on ressent quand on est rejetéSans pudeur je l'ai décritT'es fou, toiÇa fait 20 ans qu'on chante la banlieue20 ans qu'ils décrient nos écrits en haut lieu20 ans qu'ils étouffent nos crisQui transcrivent les crispations des cœurs en criseEt les conditions de vie de nos frères en prison20 ans qu'on ouvre des fenêtres sur des avenirs sans horizons20 ans qu'on pose nos mains sur des plaies ouvertes qui saignent le rejetCar l'égalité des chances n'est qu'un projet
Charles Aznavour :À l'ombre du showbusinessÀ l'ombre du showbusiness
À l'ombre du showbusinessFaut être optimiste mon frèreTous les grands mouvements ont souffertLes poètes sont morts de faimÀ l'ombre du Show-Business
Aujourd'hui ça serait peut-être même... plus facileLes portes sont fermées, verrouilléesMais elle s'ouvrent petit à petitEt plus tu y croiras, plus tu pourrasPlus tu réussiras à l'ombre du showbusiness
Aujourd'hui ça serait peut-être plus...simpleParce que y a toute une jeunesse qui te suit mon frèreÀ l'ombre du show business, le soleil peut se lever...