Le pays d’à côté
Quand la terre se fenditC’était sous le règne des banditsQui avaient tout défiguré
Chaque ville entourée parSon cortège de hangarsSes parkings alignés
Les autoroutes étaient pleinesDes camions en file indienneDe convois bloqués aux péages
On se parlait presque pasEt chacun pressait le pasSon écran au ras du visage
Le pays d’à côté est couvert de nuages
On séparait par croyanceLes leçons d’auto-défenseLes rues interdites d’entrer
La fumée ou le brouillardImpossible de savoirChaque soir plus épais
On noyait dans du plastiqueDes repas automatiquesQue la mer rejetait sur les plages
Braves gens, dignitairesTout le monde laissait fairePar profit ou manque de courage
Le pays d’à côté est couvert de nuages
Sous les pieds bousculés, des moutons qui s’affolentLe berger à genoux qui cherche la boussoleEt les loups affamés qui attendent au grillage
Tombé juste au milieu de la cour d’une écoleL’arc-en-ciel démonté qui traîne sur le solEt tout le monde croit à des enfantillages
Le pays d’à côté est couvert de nuagesCouvert de nuages
Quand la Terre se fenditC’était sous le règne des banditsQui avaient bien prévu le coup
Bien tiré la couvertureProfité de la natureDisparus, on ne sait où
Sous les casques et les enceintesDes télés jamais éteintesTournait le même message
Pardon de le répéter maisY a pas lieu de s’inquiéterLe pays d’à côté est couvert de nuages
Y a pas lieu de s’inquiéterC’est le pays d’à côtéLe pays d’à côté qui est couvert de nuages
Ne ressemblez jamais à ces moutons qui s’affolentDisait le berger à genoux qui cherchait la boussoleLe pays d’à côté est couvert de nuages