Odyssée d'une incomprise
Un peu instable, tant pis si tu me juges à tortTous un peu frustrés, pas pire et pas mieux que quelqu'un d'autreTu sais, j'crache mon mal-être, en vrai, ça m'a soignéMettre des mots sur mes tempêtes pour ne pas laisser l'ombre aboyerJ'ai jamais oublié tout ce qui a fait ce que je suisJe suis partie, mic à la main, en me disant "qui m'aime me suive"En assumant mes tripes, mon passé, mes idéaux quiPour les cœurs limités dans leur cynisme ne sont qu'utopiesMais qu'est ce que la Vie? Pour celui qui dit savoirUne cage toxique pour le vivant, tel une pèlerine je suis ma voieJ'me suis juré de jamais me faire avoirRafales dans le pied, j'ai eu si peur de me trahir quand j'ai vu arriver la gloireNotoriété, tu m'auras pas!Belle illusion, tu as voulu ma liberté mais elle est plus forte que toiJ'ai eu du mal à t'accepter, toujours, je m'habitue pasOk, mektoub, et puis cheh, retour du vilain petit canard...Ça fait plais' à mon passé, et puis à ma daroneJe lui avait dit "t'inquiète maman je m'en sortirai, t'as ma parole"De ces nuits noires, en flippe, après les coups de fil des flics"Votre fille a encore pris la fuite, on ne sait dans quelle ville!"Des larmes ont coulé sous les ponts, 'manComme j'y dormais, j'ai failli m'y noyer, levée car ils nous prennent pour des consSe laisser crever, c'est leur donner raisonC'est par fierté que j'ai dit "non"J'ai survécu, un bout de papier pour confident...Rap music, voici 15 ansQue tes mélodies me donnent les mots pour le libérer de mes frustrationsOutils de ma propre révolutionJe suis morte pour renaître car on ne peut construire sans démolitionAtterri dans un monde où les règles sont truquéesDepuis des siècles, dans une fresque qui dès le départ nous a dupésÉduquée dans l'avoir, l'école ne m'a pas donné mes réponses!N'a pas écouté mes questions! et puis m'a fait péter les plombs!J'voulais apprendre à être, j'ai appris à encaisser les coupsAu fond de la merde, j'ai appris ce que c'était que se serrer les coudesEh couz, écoute, j'ai quitté les cours du haut de mes douze pigesCe que j'ai, ce que j'sais, j'suis partie le chercher seule contre tousUne quête de Vérité, et une revanche qui ne coule pasJ'ai voulu comprendre Babylone, comme pour savoir qui est le coupableEt j'ai compris qu'ici personne n'est innocentL'indifférence a les mains imbibées de sangIls nous ont eus, ya tellement plus de compassionDes têtes en forme de tirelire et partout tu verras son blasonPeu de place entre déchaîner les passions et résignationÉlimination de nos liens, dressés de mille et une façonsL'histoire d'une civilisation plongée dans la terreurQui construit son building avec une bombe à l'intérieurJe serai pas complice,Chaque espoir qui meurt est une victoire qu'on briseArrivée un 20.12, c'est l'odyssée d'une incompriseMerci à vous d'avoir compris mon cri, qui aurait cru?Quitter mon crew, la peur au bide, honnête car ma rage était bruteC'était la voix d'une urgence que mes frères ne voyaient pasDes injustices gravées en moi que le vent ne balaie pasWesh, bas les pattes, le rap, un sac de crabes dans un tiroirMais où on va si tout le monde fait ses petits caprices de petits roisÇa joue les stars, et puis ça se trahit pour du biffFais pas le vrai, frère, on t'a grillé pour nous tu n'es qu'un pitreTu piges? Un simple pantin du biz, une impostureUne brise qui pue l'orgueil, t'es aussi faux que ta postureTu voudrais être américain, et voudrais-tu écraser aussi le tiers-monde avec tes pompes?Eh gringo t'es pas des nôtres, nanBâtisseurs d'un autre monde, on ne peut voir autrementNostalgiques d'un autre temps, leurs tanks posés sur notre tempeVoici le temps des faux prophètes qui mentent et qui nous mènentNe parlez plus de crise financière à l'heure où la crise est humaineDes cœurs en manque d'affection, d'amour et de tendresseLe reste n'est que dérivé ou substitut du problèmeOn est fait pour aimer, allez, allez-le dire aux autresDescendants des Étoiles, pas des singes, encore moins des dinosauresSi j'pose ou cause hors schéma, c'est que la terre entière est mon "chez moi"Tous les coups durs qui s'enchaînent, comprenez ou débranchez moiL’Atlantide du 21ème siècle, est-ce la fin qui s'approche?Époque apocalyptique, j'marche épaulée par les AngesSans Terre d'asile, en plus ça veut qu'on reste assisUn siècle nazi, roi de la frontière, ici pour peu tu perds ta vieJe lève ma rime à ceux qui restent eux-mêmes, qui pensent par eux-mêmesDans un monde qui chante la peur avec une fanfare de haine derrièreLes temps sont graves, ne banalise pas les motsIls ont une force insoupçonnée et une portée créatriceTout vient du Verbe et lui seul pourra défaire les nœudsS'il est manié avec Amour car la Parole est sacrée...Venue casser ta bulle, glacial Occident,Là où on peut encore se voiler la faceRoyaume de la pub et des écrans,La terre entière réduite en esclavageHumanité de la fin des temps,Des millénaires sanglants dans les bagagesPrend juste un instant, glacial Occident,Pour entendre les cris dans tes saccages...