Le chêne-liège
Adossé à un chêne liège,Je descendais quelques arpègesEn priant Dieu, Bouddha, que sais-je,Est-ce que tu penses à nous un peu ?
Le monde est aux mains de stratègesCostume noir, cravate beigeOu turban blanc comme la neigeQui jouent de bien drôles de jeux.
Il y a dans nos attelagesDes gens de raison, de courage,Dans tous les camps de tous les âgesDont le seul rêve est d'être heureux.
On a dressé des cathédrales,Des flèches à toucher les étoiles,Dit des prières monumentales,Qu'est- ce qu'on pouvait faire de mieux ?
Êtes-vous là, êtes vous prochesOu trop loin pour entendre nos clochesOu gardez-vous les mains dans les pochesOu est-ce vos larmes quand il pleut.
D'en haut de vos très blanches logesLes voyez-vous qui s'interrogentMillions de fourmis qui pataugentLa tête tournée vers les cieux.
Sommes-nous seuls dans cette histoire,Les seuls à continuer à croire ,Regardons- nous vers le bon phareOu le ciel est-il vide et creux ?
Adossé à un chêne liègePris comme dans les fils d'un piègeJe descendais quelques arpègesJe n'avais rien trouvé de mieux.
Où êtes-vous dans l'atmosphère,On vous attend on vous espère,Mais c'est le doute et le mystèreQue vous m'aurez appris le mieux.
Adossé à un chêne liègeJe descendais quelques arpègesPar un après-midi pluvieux.
Je descendais quelques arpègespar un après-midi pluvieux.