Une saison de trop
Elle a laissé juste un cilSur sa joue et c’est pour qu’ilLa regarde encore une foisComme elle a plissé des yeuxIl a deviné son vœuC’est le même à chaque fois
Un voyageEt des ballons sur le rivageUn râteau, une pelle et un seauUn enfant sur le dosComme il peineÀ offrir un prince à la reineLa belle quittera le châteauElle partira bientôt
Comme il n’ose pas lui direTout finit dans un soupirC’est le même à chaque foisEt comme il fallait un gesteIl est pour celui qui resteGlissera entre ses doigts
Et elle fileVers une romance, un exilCherchera toujours le reposUn enfant sur le dosElle voyageOsera-t-il prendre le large ?Son corsaire ou son hidalgoQu’elle aimera bientôt
Que la vie lui pardonneVers la fin de l’automneDe suivre les oiseauxEt de semer les hommesDe redouter en sommeUne saison de trop
Se réveillent les caressesSous l’orage et les aversesQuand le beau temps reviendraElle retrouvera le filEt le printemps sur son îleQu’un autre partagera
Elle voyageEt les cris d’enfants sur la plageTrouveront enfin pour échoUn enfant sur son dosLe temps passeLe vent frissonneL’hiver menaceMais son corsaire, son hidalgoArrivera bientôt
Que la vie lui pardonneVers la fin de l’automneDe suivre les oiseauxEt de semer les hommesDe redouter en sommeUne saison de trop