Le droit des pères
Au diable ma fierté, à genoux je viens supplierJe voudrais juste que la justice soit un peu plus juste cette foisAu diable ma fierté, à genoux je viens supplierCar la justice a été trop juste encore une fois
C'est une tragédie, une nouvelle marche en arrièreLeur partiale meurtrière justice a posé son gros cul sur le droit des pèresC'est une tragédie une nouvelle course à l'enversLa justice a posé son gros cul sur le droit des pères
Si je t'écris aujourd'hui, mon enfant, de ma nuitC'est pour que tu saches que si j'ai tout perduComme un chien je me suis battu pour mon droit de t'aimerComme un papa peut aimerIls m'ont laisser errer sans toi dans ma colèreIls ont piétiné encore une fois le droit des pèresIls nous ont posé toi et moi sur le bord comme deux serpillièresEt merde au droit des pères
Si je t'écris aujourd'hui, c'est que tu dois savoir qu'ils ne m'ont laisséQue le droit de hurler ton prénom dans le ventJ'ai perdu la plus importante de mes guerresTe voir grandir tous les jours mon enfant
Nous sommes des milliers de pères le nez dans la poussièreDes milliers qu'ils ont jeté dans ce cachot, ce piège à rats, cette misèreDes milliers à pleurer Madame la justice,enlevez vos oeillèresDes milliers à mendier notre droit des pères
Je m'en vais dans ma nuit, non, je ne te laisse pasNon, je veille de loin puisque c'est le seul de mes droitsJ'aurai toujours une main sur le coeur l'autre sur ton épauleJe viendrai te renifler de loin, à la sortie de l'écoleMon amour, ils ne m'arracheront pas ça,ni eux, ni ta pauvre mèreMes yeux de père
Mon amour sache que mes mains se seront déchirées sur l'infranchissable barbeléD'une machine à fric qu'ils appellent justiceLa plus vieille des putes à la raie je lui pisseJ'ai cette envie de meurtre au fond de ma colèreJe ne poserai pas de bombes, non, ça me dégoûteIl n'y a rien de plus bas, tu sais, celles qui arrachent les jambes et les brasElles n'arracheront jamais le coeur de ceux qui n'en ont pasTu sais, ceux qui nous offrent des miettes de jours pour tous les deux chaque mois
J'ai cette envie de meurtre au fond de ma prièreIls m'ont volé mon droit de père, mon droit de père