Ce que je crains
Comme il est terrible l'enferÀ qui connut le paradisComme il est pénible l'hiverÀ qui connut printemps fleuri !
Comme il est terrible le tempsQui s'allonge, qui s'alanguitPour qui connut la plénitudeEt la passion des jours bénis
La vie nous prendLa vie nous traîneLa vie nous traîneLa vie nous croîtAu bout de la détresse humaineL'homme se lève et crie « pourquoi ? »
Et va ma vieEt va mon cœurCe que je crainsC'est le bonheurC'est trop de cielTrop de soleilEt trop de joie
Et va ma vieEt va mon cœurCe que je crainsC'est le bonheurCelui qu'on donneEt qu'on retireEn une fois~ ~ ~Comme il est trop grand l'universEt comme on se sent tout petitQuand on est seul, à découvertFace au silence de la nuit !
Avant que sagesse ne vienneCe qu'il faut se brûler les doigtsAux fausses joies, aux fausses peinesÀ tous les tabous d'ici-bas
La vie nous prendLa vie nous traîneLa vie nous traîneLa vie nous croîtAu bout de la détresse humaineL'homme se lève et crie « pourquoi ? »
Et va ma vieEt va mon cœurCe que je crainsC'est le bonheurC'est trop de cielTrop de soleilEt trop de joie
Et va ma vieEt va mon cœurCe que je crainsC'est le bonheurCelui qu'on donneEt qu'on retireEn une fois ...