Ostende
OstendeComme une amante clandestine, tu n'as pas reconnu mes yeuxMais tu as reconnu mon spleenEt tes moutons glacés qui venaient se moucher dans nos piedsEt ton vieux casino qui faisait le guetEt même caché tout au bout encore il nous épiaitJ’y ai croisé tous mes fantômes qui me manquent partout toujoursS'il fallait mourir un soir, un jourCe serait sous ta robe grise et verte autour
OstendeMon ancre est accrochée au ventre de la vieille CatalogneQui saigne rouge brique et mon cœur mouille à jamaisAu fond de cette fin d'après midi où tu m'as pris le cœur du bout de ta Belgique
OstendeTu étais pale et fragile comme un enfant maladeJ'ai gardé le tissu de brume qui couvrait tes épaulesAu fond de ma mémoire, de tes yeux la lumièreEt celle du casino tourné vers l'Angleterre
Je me souviens de ce silence , de la vague que va, qui vient,Celui qui laisse une musique longtemps après même très loin,Et puis de cet ami qui me regardait heureuxDe me voir à tes pieds, s'il te suit jusqu'à Ostende,Cet ami là, c'est pour de vrai
OstendeComme une amante clandestine, tu n'as pas reconnu mes yeux Mais tu as reconnu mon spleenEt tes moutons glacés qui venaient se moucher dans nos piedsEt ton vieux casino encore nous observait