On éteint
Elle a crié, pousse toute la nuitPour qu'il pousse enfin son premier criOn le berce pour l'endormir et puisOn éteint
On a crevé les yeux de nos poupéesTué les cow-boys et les indiens plumésUne histoire avant d'aller se coucherEt puisOn éteint
La lumière, tout au bout du couloirMaman veille, papa qui rentre tardParaît que cela se voit pasQu'on pleure dans le noirOn éteint
Mais les cris au beau milieu de la nuitEt on court se cacher sous le litEt la peur prend le pas sur l'envieViteOn éteint
On éteint : Mieux vaut fermer les yeuxS'agit d'apprendre à ne pas être heureuxIl nous faudra verser de l'eau sur le feuPour l'éteindre
On grandit, on est un cow-boy, un indienOn est un bourreau qui pleure pour un rienUne victime plein de sang sur les mainsMaisOn est un...
Un de ceuxQui se croient tirés d'affaireQui avancent sans regarder en arrièreQui sont prêt à tuer le père et la mèreEt que rien n'atteint
On a beau crier toute sa vieOn s'enflamme, on se quitte, on se marieOn allume, on fait l'amour, et puisOn éteint
On a beau crier encore et toujoursRien n'étouffera le manque d'amourEt ce feu nous brûle jusqu'au jour oùOn s'éteintOn s'éteint