À l'enfant
En la ville de Caréol vivait un seigneurQui, à son roi, était entièrement dévouéIl avait pour épouse une magnifique femmeDont tous les hommes louaient la beauté
Cette femme mit au monde une filleQui combla le seigneur de bonheurJusqu’à ce jour maudit, où le roiEu pour l'épouse du seigneurUn énorme coup de cœur
Mais elle se refusa à lui,Elle l'implorait:N'était-elle pas mariéeÀ son plus fidèle sujet?Mais le roi, obstinéOrdonna à son conseillerDe trouver une rusePour, un jour, la posséder
À l'enfant qui a vuCe qu'il n'aurait jamais dûQui a ainsi perdu son insoucianceÀ l'enfant qui n'a vuDans la vie qu'une seule issue:Apaiser sa douleur dans la violenceDe la douce vengeance
Alors le conseiller, magicien de surcroîtMit au point la plus terrible des manigances:Un soir que le seigneur partit au combatLe magicien donna au roi son apparence
Les portes du château s'ouvrirent au roiEt l'épouse, le prenant pour son mariL'aima en toute innocenceMais l'enfant compris que son père, il n’était pasAlors elle hurla au monde sa souffrance
À l'enfant qui a vuCe qu'il n'aurait jamais dûQui a ainsi perdu son insoucianceÀ l'enfant qui n'a vuDans la vie qu'une seule issue:Apaiser sa douleur dans la violenceDe la douce vengeance
Cette nuit la, le seigneur mourut au combatSon épouse ne se remit jamais de cette forfaitureUther Pendragon était le nom de ce roiEt de cette union illégitime naquit un fils:
Arthur