Le rideau tombe avant la fin
Le rideau tombe avant la finAvant la fin du troisième acte.
Les belles sorties pour comédiensÇa n'intéresse pas le destinDes fois, la vie ça commence bienQuand ça commence mal, on s'en tireMais pour finir, on n'y peut rienLe rideau tombe avant la fin.
Tous ceux du coin qui l'ont connuAussi bien que moi pourront vous dire :« D'abord on n’voyait que son sourireDes types comme ça, on n'en fait plus. »Bien sûr, les autres étaient jalouxMais ça n'avait pas d'importanceIl portait avec lui la chanceIl était le premier partoutC'était lui qui gagnait toujoursAu poker d'as comme en amourToujours joyeux, toujours contentIl était fait pour vivre cent ans
Le rideau tombe avant la finAvant la fin du troisième acte.
Pourtant c'est moi qu'il a voulueY avait pourtant d' la différenceEntre sa veine et ma malchanceC'est peut-être ça qui lui a pluPour lui y avait trop de bonheurIl fallait bien qu'il le partageMais il conservait l'avantagePeut-être qu'il n'avait pas d'cœur ?Il disait : « J'suis comme les statuesOn s' fait mal quand on m'tape dessusOn n'a jamais pu m'entamer. »Il a eu tort de me tenter !
Le rideau tombe avant la finAvant la fin du troisième acte.
Autour de nous, y a les malinsQui savent diriger leur destinLe monde entier leur appartientTant que se joue la comédieMais ils oublient qu'on n'y peut rienLe rideau tombe avant la fin.
On n'sait pas jouir de ses trésorsOn n'sait pas profiter d'sa veineJ'ai voulu lui faire un peu d'peineIl était trop riche et trop fort !Quand il m'a trouvée dans un balAvec un type sans importanceIl a dit : « C'est fini ma chanceC'est la première fois qu'on me fait mal. »On n'sait pas s'il a voulu s'tuerOu si la guigne s'en est mêléeOn l'a trouvé au p'tit matin,Sa belle bagnole dans un ravin
Des morts comme ça, ça ne sert à rienÇa n'intéresse pas le destinJe ne crois plus aux beaux matinsLa nuit tombe beaucoup trop viteEt le destin ne promet rienLe rideau tombe avant la fin !