Accordéon
Dieu que la vie est cruelleAu musicien des ruellesSon copain son compagnonC'est l'accordéonQui c'est-y qui l'aide à vivreA s'asseoir quand il s'enivreC'est-y vous, c'est moi, mais nonC'est l'accordéonAccordez, accordezaccordez doncL'aumône à l'accordél'accordéon.Ils sont comme cul et chemiseEt quand on les verbaliseIl accompagne au violonSon accordéonIl passe une nuit tranquillePuis au matin il refileUn peu d'air dans les poumonsDe l'accordéonQuand parfois il lui massacreSes petits boutons de nacreIl en fauche à son vestonPour l'accordéonLui, emprunte ses bretellesPour secourir la ficelleQui retient ses pantalonsEn accordéonMais un jour par lassitudeIl laissera la solitudeSe pointer à l'horizonDe l'accordéonIl en tirera cinquanteCentimes à la brocanteEt on fera plus attentionA l'accordéon