On meurt de toi
Si nous nous sommes disparusComme un marin qui prend les nuesPour l'océan...Et qui s'enfonce au fond de l'eauL'amour emporté par les flotsLes flots du temps...Nous aurions pu nous unir mieuxComme on dit : « S'unir devant Dieu. »La mascarade...Non moi ne m'a jamais tentéOui que la sincère amitiéDes camarades
Au diable les rêveurs quiNe tenant pas debout se lientDes bagues aux doigtsEt si la mienne était poèmeEt si la mienne était en boisElle était pour toiElle était pour toi...
Puisqu'ici tout s'évanouitNos rires dans la mélancolieTout prend le large...Beauté ne gardons que l'instantAvant que les mauvais printempsNe sonnent la charge...Là où tu échoueras bientôtLà où on s'est échoué tropOù il fait froid.Tu verras bien des éclairciesTu les prendras pour l'infiniqui fera gonfler ton ventre...
Au diable les rêveurs quiNe tenant pas debout se passentLa mort aux doigts...Pauvres de leur cupiditésont ceux qui s'échinent à garderL'autre pour soi...Au diable les rêveurs quiNe tenant pas debout se lientLes cœurs en croixAu diable leur stupiditéCar même à deux nous ne sommes faitsOuais que de soi...sûr que de soi...
Là où tu es d'autres pays,Dans d'autres hommes, dans d'autres litsPrends garde au ventQui parfois fait gonfler les voilesMais qui soudain quand ça lui prendS'enrhume un peu...Pour nous laisser seuls au milieuQuand pour rentrer ne reste queL'océan à la nage...Quand le voilier devient radeauQuand le manque devient le tropQuand la vie a fait rage.
Mon amour j'ai pas su tenirLes promesses du devenirUn avec toiJ'ai plus que moi-même à qui direQu'il est triste mon triste empireQu'il est triste sans toiQuel océan vers quel abîmeDis-moi où mène ce cheminOù tu n'es pas ?Car si l'on ne meurt pas d'amourJe peux te dire qu'il est certainQu'on meurt de toiQu'on meurt de toi...