Barman
Comme tous les matins avant d’aller sur le chantierIl veut me parler de ses problèmes de foyerIl me dit que ses enfants le rendent complètement fêléQue sa femme le trompe avec le voisin du palier
Et lui là-bas ne fait que nous rabâcher sa jeunesseQu’il était beau et riche, qu’il attirait toutes les gonzessesQue dans son temps les jeunes avaient plus de politesseMais qu’aujourd’hui pour une cigarette ils t’agressent
Au fond de la salle j’entends qu’une bagarre éclateJe cours les séparer avec ma fameuse batteJe vois que le premier a sous la manche quelques cartesLe deuxième me rate et me fout une patate
Ils m’ont tous soûléIls m’ont tous soûléOui, ils m’ont tous soûléIls m’ont tous soûlé
Comme tous les midis, en sortant de son petit bureauIl desserre sa cravate et il me parle de son boulotIl décrit son patron avec des tas de noms d’oiseauIl aimerait bien se taper sa secrétaire Véro
Et là y’a cette cougar au décolleté ravageurJupe léopard, maquillage de film d’horreurElle me raconte ses ébats sexuels sans pudeurAvec ce petit jeune qu’est majeur depuis 24 heures
Et là d’un coup un homme monte sur la tableAvec son accent bizarre il nous traite de macaquesIl nous dit qu’à l’époque il était formidablePuis il tombe dans mes bras en pleurant qu’il est fort minable
Ils m’ont tous soûléIls m’ont tous soûléOui, ils m’ont tous soûléIls m’ont tous soûlé
Et moi, mes problèmes à moiQui ça intéresse, intéresse, intéresse, intéresse ?Oui et moi, mes états d'âme et mes tourmentsIci personne ne veut les entendreC'est normal, je ne reste que le barman
SoûléIls m’ont tous soûléOui, ils m’ont tous soûléIls m’ont tous soûléIls m’ont tous soûlé
Oh Jeffrey, tu me remets des glaçons ?