15 août
Je marche sur les railsJe trompe la mortEn frôlant le train CorailQui me rate encoreJe n'ai pas trop le moralIl y a du soleil dehors
Je marche sur les railsJe porte encore à même le corpsTon vieux chandailQui me gratte à mortJe n'ai pas trop le moralIl y a du soleil dehors
Qui me réchauffe le corpsJe marche sur les railsEt je trompe le sortComme un très vieil animalJe m'attache encoreJe vais mal en généralIl y a du soleil dehors
Je marche sur les railsComme un matadorDe bâbord je dérailleJusqu'à tribordLoin du navire amiralIl y a du soleil dehorsQui me réchauffe le corps
Paris le 15 aoûtJe t'écris du BristolOù j'ai déjeuné seuleUne salade sans sauce, dégueulasseCet été est sans finC'est même un été pourriVoilà je suis partie hierJe t'ai laissé un mot sur la commode noire dans l'entréeJe voudrais bien tout t'expliquerMais évidemment c'est pas si simpleC'est même compliquéJe ne demande rien naturellementDe toutes façons j'ai horreur de quémanderJe t'appellerai dans quelques joursLe temps de digérer un peuMoi ça vaNe reste pas seulEssaie de voir des amis