Je m'appelle Bagdad
J'ai vécu heureux dans mes palaisD'or noir et de pierres précieusesLe Tigre glissait sur les pavés de cristalMille califes se bousculaient sur mes carnets de bal
On m'appelait la Cité pleine de grâceDieu, comme le temps passeOn m'appelait Capitale de lumièreDieu, que tout se perd
Je m'appelle BagdadEt je suis tombéSous le feu des blindésSous le feu des blindésJe m'appelle BagdadPrince défiguréEt Shéhérazade m'a oubliéM'a oublié
Je vis sur mes terresComme une pauvre mendianteSous les bulldozersLes esprits me hantentJe pleure ma beauté en ruineSous les pierres encore fumantesC'est mon âme qu'on assassine
On m'appelait Capitale de lumièreDieu, que tout se perd
Je m'appelle BagdadEt je suis tombéSous le feu des blindésSous le feu des blindésJe m'appelle BagdadEt je suis tombéEt Shéhérazade m'a oubliéM'a oubliéM'a oublié