Les beaux jours approchent
Des sourires lancés par la fronde de l'insoucianceÀ des nuits bleus criblées d'étoiles célébrant le silenceLes beaux jours approchent...
C'est l'été qui gare sa Rolls sur la place de FillolsLes enfants qui tapent des mains, il n'y a pas école demainLes beaux jours approchent...
Les mains tendues d'un môme qui nous revientD'un combat en justice, dévoré par les chiensL'écho d'une sardane qui monte avec la nuitEt qui lèche les pieds d'un vieillard assoupiLes beaux jours approchent...
Des diamants qui brillent à nouveau dans les yeuxDe belles qui se maquillent pour qu’on vive mieuxLes beaux jours approchent...
Des seins qui trébuchent sur leur paravent trop petitL'envie d'y boire saoul comme à la cruche dorée de la vieLes beaux jours approchent...
Des sourires radieux comme des papillons magiquesSe posent sur les lèvres des chéries magnifiquesLes beaux jours approchent...
Un bateau qui arrive et qui joue du tromboneEt l'écume en chevaux que le vent éperonneLes beaux jours approchent...
Le froid qui ne mord plus comme un pitbull le sans abriLa peur de l'huissier qui ne dégrafe plus son corsage au bout du fusil
Les beaux jours approchent...
Un vent qui nous ramène ni trop frais ni trop chaudVers ce bar qui se réveille à l'heure de l'apéroDes amis qui nous tirent toujours un peu plus loinTout au fond de la nuit vers un verre de vinLes beaux jours approchent...
Un amour sorti de la mauvais piocheEt qui ne fait plus mal même s'il était si mocheLes beaux jours approchent...
Une fleur asphyxiée qui s'était enroulée en torcheDans une robe de mariée qui nous revient avec ses dix-huit ans en poche
Les beaux jours approchent…