Lettre À Paris
Tôt, j'ai mangé de l'autocarAvec ses jantes, avec ses pharesEnsuite, j'ai fumé une berlineAux pures essences raffinées de benzineParis, j'aime ton gasoilL'odeur de ton excitation-moteurParis, tu es la capitaleLa lettre P, en sonore initiale
Car tu sens si bon, l'étéSous ta chape de plomb, souffrezQue j'ai l'inspiration fataleTu seras toujours romantiqueMême au temps des picsQui goudronnent tes monumentsEt font pleurer tous les yeux des amants
On a souvent chanté tes pontsA coup d'excès d'accordéonPour l'heure, voilà que ces flonflonsVont louer tes pics de pollutionAvenue Bel-air ou sur les quaisOn voudrait respirer en paix, quand on saitQue tes gaz sont fatalsCa fait sourire ce P... en initial
Car tu sens si bon, l'étéSous ta chape de plomb, souffrezQue j'ai l'inspiration fataleTu seras toujours romantiqueMême au temps des picsQui goudronnent tes monumentsEt font pleurer tous les yeux des amants
Un P, comme pas vu, pas prisUn A, comme atmosphèreUn R, comme le bon air de ParisI, c'est l'asphyxieEt S, vraiment bon espritDe nous faire inhaler ainsiParmi les squares et les alléesDe si dangereux fumets
Car tu sens si bon, l'étéSous ta chape de plomb, souffrezQue j'ai l'inspiration fataleTu seras toujours romantiqueMême au temps des picsQui goudronnent tes monumentsEt font pleurer tous les yeux des amants