Le Feutre taupé
Il portait un feutre taupéIl parlait des onomatopéesIl buvait des cafés frappésAvec des paillesIl était très dégingandéIl fumait des Camels parfuméesIl marchait à pas combinésBoulevard Raspail
Il suivait des inconnuesChaque soir le long des ruesPour leur dire l'air ingénuDoubi, doubi, doubi, douba
Il portait un feutre taupéIl parlait des onomatopéesIl buvait des cafés frappésAvec des pailles
Il était très imprudentCar il risquait de se faire écraser tout le tempsIl fuyait en s'excusantTandis que les gens disaient en s'éloignant
Il portait un feutre taupéIl parlait des onomatopéesIl buvait des cafés frappésAvec des pailles
Il était très dégingandéIl fumait des Camels parfuméesIl marchait à pas combinésBoulevard Raspail
Il suivait une inconnueLui parlait d'un air émuEt voici ce que j'ai retenuDoubi, doubi, doubi, douba
Elle était très intéresséeSe laissa très très vite inviterÀ prendre un bon café frappéAvec des pailles
Elle lui plaisait fortementQuand elle parlait il n'osait plus faire un mouvementElle riait de son étonnementMais se laissa courtiser car justement ...
Elle aimait son feutre taupéSon parlé par onomatopéesEt aussi les cafés frappésAvec des pailles
Elle était blonde platineElle était fortement parfuméeEt prenait un air détachéUn air canaille
Quand il lui disait chérieVous êtes la femme de ma vieAjoutant ces mots gentilsDoubi, doubi, doubi, douba
Plus tard ils se sont mariésCela fit un ménage de cinglésQui sebalade à pas combinésBoulevard Raspail
Il faut les voir dans un caféSur le comptoir buvant frappésDes cafés, des cafés frappésAvec des pailles.